Maelbeek - Maalbeek
Le Bruxellois francophone se distingue des autres ethnies et des mammifères marins par une conformation des organes vocaux lui permettant de prononcer à peu près correctement des termes tels que Stuyvenberg, Neder-Over-Heembeek ou Ruysbroek. Comme la toponymie bruxelloise se trouve parsemée de ces appellations, on supposera raisonnablement qu’il s’est adapté à son milieu obéissant aux lois universelles de l’évolution énoncées par le professeur Tapon-Fougas, membre de l’Institut. Il fait usage de cette particularité anatomique lors de ses déplacements en métro, principalement lorsqu’il lui faut lire le nom des stations. Comme le Bruxellois est moderne et cosmopolite, il a prévu des dispositions afin de faciliter la vie des visiteurs étrangers. Les stations de métro, pour revenir à cet exemple, portent un deuxième nom, souvent français et plus facilement prononçable. Ainsi Kruidtuin, Sint Katelijne ou Zwarte Vijvers s’appellent respectivement Botanique, Sainte Catherine et Etangs Noirs. Le voyageur doué d’entendement remarquera que l’arrêt Maalbeek porte le nom français de Maelbeek. Dans ce cas, le nom français reprend l’ancienne orthographe du nom flamand.
Les villes flamandes portent souvent un deuxième nom français qui est souvent un ancien nom flamand. Les membres du gouvernement flamand qui veulent interdire l'usage des noms français en Flandre ne font pas de l'épuration ethnique. Ils veulent juste oublier des mauvais souvenirs.
J'ai bien l'honneur de vous saluer.