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chronicae bruxellensis
10 décembre 2007

Une sympathie fluidique

On trouve de tout chez les bouquinistes bruxellois, même le numéro 45 de la revue hebdomadaire Les Bonnes Soirées, parue comme chacun sait le 14 novembre 1935. La couverture nous apprend que la dite revue contient un roman complet, que ce roman se nomme Le secret de son rêve et que nous le devons à l’imagination amoureuse de José Bozzi. L’auteur débute son œuvre par : L’allée était profonde. De grands arbres y jetaient leur ombre bienfaisante. Nous ne nous étonnerons donc pas qu’il poursuive en ces termes : Au loin, tout au bout de l’allée, dans un décor de carte postale anglaise, une maison claire, gaie, intensément gaie, une maison de poupée, peinte de couleurs vives, enjolivée de roses pimpantes, une maison de carton, la demeure de la jeunesse, du printemps, l’antre d’un poète ou d’une jeune fille. Les poètes et les jeunes filles vivent dans des maisons claires et ils partagent leur privilège avec un pianiste nommé Franz que l’on reconnait aisément car il a le front étroit et crispé sous l’afflux des idées. Sa voisine l’admire en secret, elle se nomme Mariska et voici comment on nous la peint : quelle exquise et prenante vision (…) quelle délicieuse châtelaine (Mariska est châtelaine) destinée à inspirer un peintre ou un musicien. Franz et Mariska sont unis par une sympathie fluidique. Et elle risque de rester fluidique car sa sœur Anna, vipérique, et monsieur son papa, le comte Brünn qui ajuste son monocle d’un geste familier s’opposent fermement à leur amour. Serge Volski, jeune poète aristocrate dont la famille désapprouve les fréquentations est le pote de Franz. Ils se retrouvent pour faire de la musique et ça donne : Le poème était souple et insinuant. La phrase tendre et suave. La musique ressemblait à une symphonie émouvante dont les notes s’étendaient en un rythme berceur et troublant. Nous avons là les éléments essentiels d’un roman de type romanesque dont nous ne trahirons pas l’intrigue en citant le dénouement : Et peut-être pour la première fois de sa vie, Mariska pleura des larmes de bonheur.

J’ai bien l’honneur de vous saluer.

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Commentaires
M
je confirme, c'est bien çui-là !
T
En êtes vous sûre, madame? Dans cette histoire l'amour finit par triompher. Franz fait preuve de grandeur d'âme, Mariska de vertu. Anna est punie de sa méchanceté, le comte Brünn a un bon fond et Serge Voslki est un ami fidèle...
M
boh, je l'ai déjà lue celle là, dans un harlequin chez ma belle mère...
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