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chronicae bruxellensis
6 décembre 2005

Meyerismes

Heureux habitants de la Belgique et des contrées circumvoisines, je ne voudrais pas me vanter, mais je fus pris récemment d'un besoin pressant. Or, suite à un désordre passager de ma constitution, j'étais privé de l'organe nécessaire au soulagement du-dit besoin. Je parle bien entendu de mon téléphone portable, dont l'absence prive tout individu moderne et cosmopolite d'une partie de ses fonctions vitales. Fort heureusement Bruxelles est pourvue d’établissements propices au dépannage en pareille circonstance. On les nomme communément cabines satellites, fax phone ou plus vulgairement call shop. Celui que j'avisai ce jour représentait dignement le genre: une vitrine affichant le prix des communications avec des pays peu visités, une enseigne aux néons fatigués et une clientèle nostalgique. A l'intérieur, des petites cabines téléphoniques garantissent un semblant de confidentialité aux conversations. Le patron, dont la bonne bouille trahissait quelques années de service dans la garde rapprochée de Milosevic, s'ennuyait, et comme l'exige l'étiquette en pareil lieu, il ne répondit à mon bonjour que par un grognement discret.
Le temps de passer mon coup de fil, je constatai avec joie que l'art rupestre en vigueur dans les toilettes publiques s'épanouissait aussi dans ces petites cabines de fortune.
En partant, je hasardai un regard sur la vitrine. Elle énonçait fièrement: téléphone internationale, appels a l'étronger. A l'étronger... sans doute l’auteur voulait-il dire qu'ailleurs c'est la merde.

Décidément, nous vivons une époque moderne, j’ai bien l’honneur de vous saluer.

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Commentaires
R
Une petite question belge:<br /> "cabines satellites", "fax phone" ou plus vulgairement "call shop" c'est du français ou du flamand?!!!
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